“La tradition a fait de Zhuangzi le deuxième maître taoïste après Laozi. Les confucéens préconisent de faire régner le ren, les moïstes de rechercher l’intérêt du plus grand nombre; pour les légistes, il faut ni plus ni moins imposer la même loi à tous. En revanche, un Zhuangzi ou un Laozi ne se mettent pas en quête de moyens pour remédier à la situation, ils se mettent tout simplement à l’écoute, dans une attitude qu’ils appellent le non-agir. Le Dao, cours naturel et spontané des choses qu’il s’agit de laisser faire; or, l’homme est le seul être à s’en détacher par sa volonté d’y surimposer son action et son discours. La condition première pour la recherche du Dao est de se mettre en disponibilité, en congé,de manière à capter la petit musique qui nous vient de l’origine et qui n’a jamais cessé, malgré les bruits parasites de toute nature”

Anne Cheng, histoire de la pensée chinoise