Qin Shi Huangdi

Portrait idéal de Qin Shi Huangdi, le Premier Empereur, vers 1900, British Library, Londres.

Nous continuons notre lancée sur les arts de la Chine au fil des dynasties. Après avoir exploré l’importance du jade au néolithique et les magnifiques bronzes des Shang, nous abordons aujourd’hui les arts sous la dynastie Qin  (221 av. J.-C.– 207 av. J.-C.). La dynastie Qin est en effet celle qui marque le plus les esprit puisque c’est en 221 av. J.-C. que le pays fut unifié sous la conduite d’un seul souverain, le célèbre Qin Shi Huang, tout premier Empereur de Chine. 

Il ne nous reste pas grand chose de l’art lors de la dynastie Qin puisque courte période. Néanmoins, deux édifices que l’on peut qualifiés « d’artistiques » ont été créés à cette période, deux constructions uniques au monde, l’armée de Terre cuite de l’Empereur et la Grande Muraille de Chine. 

Aujourd’hui, nous abordons donc la fameuse et mystérieuse histoire de l’armée de terre de l’empereur Qin Shi Huang. À ce jour, certains pensent que la construction de cette armée n’est qu’une imposture, construite bien plus tard que lors de la dynastie Qin, d’autres s’attachent à penser que cette armée à été construite dans le but de protéger l’Empereur lorsqu’il partira pour l’au delà. C’est sur cette version que nous allons nous pencher. Légende où pas, cela reste un construction d’une ampleur à couper le souffle. 

L’armée de terre cuite, 兵马俑, bīngmǎ yǒng, « statues funéraires de soldats et chevaux », est un vestige qui nous donne une vision claire de la Chine antique, qui accordait une présence forte à l’importance des rites. En effet, cette armée est dite d’art funéraire. C’est une forme d’art englobant les objets, peintures et sculptures en lien avec la mort et généralement destinés à accompagner les dépouilles. De tels objets peuvent inclure les biens personnels du défunt, des objets créés spécialement pour l’enterrement ou des versions réduites d’objets nécessaires dans une supposée vie après la mort. En effet, l’armée de terre cuite a été conçue dans le but d’accompagner dans son tombeau l’un des plus célèbre personnage de l’histoire chinoise, l’Empereur Qin Shi Huang.

Lors de sa découverte à proximité de la ville de Xi’an, dans le Shaanxi, en 210–209 av. J.-C, les huit milles hommes de terre cuite saisissent les archéologues. Au commencement, ce sont des agriculteurs qui, en 1974, ont fait les premières découvertes en creusant un puits dans le village de Xiyang dans le comté de Lintong.  Huit fosses ont été mis à jour, suscitant l’étonnement des archéologues qui ne savaient pas où et quand s’arrêteraient les découvertes. Les milliers de statues de taille humaine et très réalistes évoquent l’armée qui unifiera la Chine à la fin de la période des Royaumes Combattants (476–221 avant J.C.). Commencée en 247 avant J.C., la construction aurait pris trente neuf ans, ce qui rend l’armée de terre cuite l’une des plus grande découverte archéologique du monde. À l’époque, les ouvriers chinois engagés pour cette mission n’avaient jamais rien construit de tel. 

armée de terre cuite
armée de terre cuite
char
fabrication

Source : https://www.voyageschine.com/xian-voyage/xian-attractions/armee-en-terre-cuite.htm

Cette armée, c’est également la découverte de la création d’une très grande richesse dans le domaine de la sculpture chinoise. La méthode de fabrication des soldats était la plupart du temps manuelle. Car ne possédant pas de plâtre en guise de moule, les artisans ont utilisé une technique appelé à ce jour : poterie en colombins. C’est une technique qui consiste à réaliser des volumes en superposant de longs boudins d’argile obtenus en roulant, sur une surface plane, un morceau de terre plastique avec la paume des mains. L’artisan solidarise les colombins en les pressant les uns contre les autres puis lisse la surface au fur et à mesure que s’élève la pièce. Ce façonnage rend la poterie plus solide à la cuisson. D’abord, les ouvriers travaillaient à la chaine. Pendant que certains sculptaient les jambes, d’autres sculptaient les têtes. Ils gravaient ensuite les détails à la main.  Puis ils cuisaient les membres dans un four à plus de  mille degrés. Les corps étaient disposé à l’envers dans le four pour ne pas qu’ils se renversent. Enfin, les ouvriers assemblaient les membres aux corps, puis les laquaient. Il restait à ajouter la décoration sur la surface de l’armure. Tâche demandant un certain talent artistique. On observe la présence de signatures sur chaque soldat, cela assignait la responsabilité de la qualité du travail.

Supercherie ou chef d’oeuvre ? :p 

À bientôt pour de nouveaux articles !!!